MONCTON – Inspiré de la mémoire de l’Amérique francophone, le trio Bon Débarras brise les formes de la musique traditionnelle en lui insufflant des airs rock, cajun, jazz, blues, rap et country.

Bon Débarras entreprend une tournée au Nouveau-Brunswick, à compter du 14 janvier, à Moncton. Le trio formé de Dominic Desrochers, de Jean-François Dumas et de Cédric Dind-Lavoie, s’arrêtera dans cinq villes des Provinces maritimes, jusqu’au 18 janvier. 

Avec sa musique, la formation espère chasser la tristesse et la morosité.

«Bon Débarras, c’est l’expression d’une libération de quelque chose qui nous emmerdait, donc ce qui nous emmerde dans la vie, c’est la routine, la consommation, tous les trucs qui nous plongent dans le tourbillon de la vie. On se débarrasse de ça quand on joue de la musique», a exprimé Dominic Desrochers, qui a créé le groupe avec Jean-François Dumas, il y a environ 10 ans.

Les deux musiciens, qui se connaissent depuis une vingtaine d’années et qui ont toujours joué ensemble dans des partys de cuisine, ont fondé Bon Débarras. Tous les ans, à Montréal, ils jouaient dans un parc à l’occasion d’une fête de Noël, qui rassemblait différentes cultures.

«On était les musiciens hôtes et on se jumelait à des gens de différentes cultures. On partait toujours de la musique traditionnelle québécoise, pour ensuite voyager et faire du métissage. C’est comme ça que l’aventure a commencé», a raconté Dominic Desrochers.

Un débarras, c’est un endroit où l’on range ses vieilles affaires, qui, avec les années, peuvent prendre de la valeur.

«Après quelques années, on trouve des trésors. Par exemple, le premier album est le résultat de dix ans de recherche et de collecte de chansons traditionnelles, qu’on a prises dans les archives nationales et familiales», a poursuivi le musicien, chanteur et danseur.

Leur œuvre s’inscrit dans un mouvement de renouveau de la musique traditionnelle, qui offre une qualité musicale supérieure. Des groupes comme la Bottine souriante ont ouvert la porte aux générations suivantes. «Le folklore, c’est la science du peuple qui définit d’où l’on vient. Montréal est un bassin de population cosmopolite, donc on s’inspire beaucoup de toutes les communautés. Le nouveau membre du trio, Cédric, le contrebassiste, vient de la scène africaine et jazz.»

Cofondateur du collectif de folklore urbain Zogma, qui se spécialise dans la danse percussive et qui a déjà présenté des spectacles à Moncton, Dominic Desrochers se passionne autant pour la danse que la musique.

«Je suis tombé dedans quand j’étais petit. Ma mère tapait du pied dans des veillées de folklore. J’ai appris à giguer de mon grand-père, et après, j’ai suivi des cours de gigue avec de grands maîtres.»

En spectacle, la formation propose un voyage qui prend sa source au Québec pour ensuite s’envoler vers l’Acadie, la Louisiane et d’autres continents. Du rire, du mouvement, des émotions figurent au programme, assure Dominic Desrochers. Le groupe a deux albums à son actif, le plus récent, Errance, étant une collection de compositions inspirées du répertoire traditionnel.

En 2015, Bon Débarras prévoit publier un livre-disque pour enfant, qui sera un conte de Noël raconté par Michel Faubert. La formation assurera la direction musicale. Lors de sa vitrine au Festival international de la chanson de Granby, le groupe a été récompensé du prix Lynda-Lemay, offrant une tournée en Europe en 2016 afin d’y présenter une vingtaine de spectacles.

Bon Débarras sera en spectacle le 14 janvier, à Moncton, le 15 janvier, à Perth-Andover, le 16 janvier, à Fredericton, le 17 janvier, à Saint-Jean et le 18 janvier, à Saulnierville en Nouvelle-Écosse.

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