

Sandra Le Couteur en spectacle à Tadoussac. On l'aperçoit sur la photo avec le musicien Julien Breau. – Acadie Nouvelle: Sylvie Mousseau
Sandra Le Couteur donne des frissons à Tadoussac
TADOUSSAC – Pour son premier passage au Festival de la chanson de Tadoussac, Sandra Le Couteur n’aurait pu imaginer plus bel accueil du public. Saluée par une vibrante ovation, la chanteuse de Miscou a emmené les festivaliers sur son île avec sa musique.
C’est dans une petite salle appelée La Verrière que Sandra Le Couteur a offert son tout premier tour de chant à Tadoussac. La salle était bondée.
Derrière la scène, de grandes fenêtres s’ouvrant sur une vue magnifique; le fleuve, les voiliers et la petite chapelle. Un décor très inspirant pour la chanteuse qui entretient un lien privilégié avec l’univers maritime dans sa poésie et sa musique.
«Je n’aurais pas pu faire mieux avec du multimédia. C’est au-delà de mes espérances», a déclaré l’artiste qui a eu le sentiment d’être un peu chez elle.
Entourée de ses musiciens Julien Breau (contrebasse), Théo Brideau (violon) et Nicolas Basque (guitare), elle a ouvert son spectacle avec Charles Aznavour, pour enchaîner avec des pièces de son plus récent disque Le phare et quelques chansons de son répertoire. À l’issue de sa prestation, elle a reçu une pluie d’éloges des spectateurs.
«C’est une belle découverte. On veut qu’elle vienne chez nous à Québec. On aime sa musique, ses mots, la chaleur de sa voix. J’en ai des frissons. On aime l’Acadie!», a lancé Estelle Larose.
«Elle a une expression extraordinaire et une chaleur. Elle vibre ses chansons, elle nous atteint et elle chante des paroles qui disent quelque chose», a renchéri Aline Vermette de Lévis.
D’ailleurs, tous les artistes de l’Acadie ont reçu un bel accueil cette fin de semaine. La directrice artistique du festival Catherine Marck, qui connaît Sandra Le Couteur depuis quelque temps, avait envie de l’inviter parce qu’elle pressentait qu’elle pouvait rejoindre un certain public.
Quand Sandra Le Couteur a vu la salle se remplir, elle a été renversée.
«On arrive quelque part où ils ne nous connaissent pas puis on s’attend qu’il n’y aura pas de monde. Je suis tellement contente. C’est un public extraordinaire», a exprimé l’artiste, qui a fait découvrir au public son univers de l’île Miscou et son phare, avec des histoires tantôt cocasses, tantôt émouvantes.
«Ça fait longtemps que je veux venir ici parce que c’est mythique le festival de Tadoussac», a confié l’interprète, qui se sent privilégiée d’avoir chanté quelques heures avant l’icône de la chanson française Juliette Greco.
Sandra Le Couteur a conclu son spectacle en interprétant avec beaucoup d’émotion deux pièces emblématiques de l’Acadie: Évangéline et Grand-Pré.
«J’essaie de ne pas les faire parce que ç’a tellement été fait, mais je ne peux pas m’arrêter et je veux que les gens sachent qui on est, et que ce n’est pas fini cette histoire-là», a-t-elle conclu.
Sandra Le Couteur dévoilera très bientôt la programmation de la série de spectacles Voir Miscou et mourir, en plus de donner des concerts un peu partout a Québec et aux Maritimes cet été.
L’Acadienne a offert au moins trois prestations pendant le Festival, dont une pour les professionnels de l’industrie. Le réalisateur de son disque, Éric Goulet, figurait également à la programmation du festival.