Dans son tout nouveau spectacle, Daran convie le public à un voyage en musique et en images, hors du commun, où il livre l’intégral de son plus récent disque entièrement acoustique, Le monde perdu.

En novembre 2014, Daran a offert en primeur un court extrait de son spectacle à la FrancoFête en Acadie. Depuis, le chanteur et compositeur a développé l’ensemble de son concert qui est, en réalité, la trame sonore d’un film, se plaît-il à dire. Le chanteur québécois d’origine française sera en tournée dans les Maritimes à compter du 24 juin.

Assis dans l’ombre un peu en retrait avec ses guitares, son harmonica et un ordinateur, il laisse toute la place au film qui se déroule devant nos yeux. À l’autre bout de la scène, l’artiste Geneviève Gendron dessine en direct sur la vidéo. C’est assez fabuleux.

Au lendemain de son spectacle très émouvant à Tadoussac, Daran raconte en entrevue qu’il a eu de longues périodes de travail depuis plusieurs mois, afin de créer le spectacle complet.

La conception de ce projet a été une belle et longue aventure, confie celui qui se présente en toute simplicité. Après avoir sorti Le monde perdu, un album guitare, voix et harmonica, Daran a eu envie de créer un spectacle différent et novateur.

«Je me suis dit que je n’allais pas faire un spectacle juste guitare, voix et harmonica pendant une heure et demie, c’est soporifique. Je voulais essayer d’amener une idée en plus. J’avais déjà fait des concerts dessinés dans une forme très simple et les gens regardaient le dessin. J’ai repris cette idée, mais cette fois-ci, sur un film.»

Il a fait appel à un créateur afin d’inventer un nouveau logiciel pour dessiner sur de la vidéo parce que ça n’existait pas.

Avec ses chansons qui témoignent de notre monde, le chanteur et musicien, qui arrive même à créer de la musique et de la poésie avec des poulets, nous transporte dans son univers singulier, qui évoque l’exil, l’amour, la famille et l’humanité.

Les paysages filmés s’agencent aux chansons et vice versa. Des images de villes, de campagnes et de ses fameux rochers qu’il évoque dans Rien ne dit, sont projetées. D’ailleurs, ces images ont été tournées près d’Halifax.

En plus de son album Le monde perdu, il a choisi quelques pièces de son répertoire, dont l’incontournable Dormir dehors du temps de Daran et les chaises.

«Nous n’avons pas forcément paraphrasé les chansons, mais nous avons cherché des choses qui s’emboîtaient bien dans le visuel avec ce que dit la chanson. C’est un voyage parallèle qui finalement amène mon travail sur scène à n’être que la bande originale du film en quelque sorte. J’avais plutôt envie que le film soit directeur et que Geneviève et moi intervenions dessus. Elle avec le dessin et moi avec la musique.»

Tout est prévu, synchronisé et millimétré. Les rendez-vous entre les images et la musique peuvent être fragiles. Lors de sa prestation à Tadoussac, quelques problèmes d’éclairage ont fait en sorte qu’il a dû se reprendre à un moment.

«On ne se rend pas compte forcément, mais c’est très précis. Je dois penser à énormément de choses, mais tout ça est en train de devenir fluide et naturel», a expliqué l’artiste.

Celui qui adore les tournées garde un très bon souvenir de l’Acadie.

«La tournée c’est comme les vacances, puisqu’on a fini toute la besogne de faire un album et la promotion et tout d’un coup, on part le montrer à des gens, et là, c’est une vie extraordinaire faite de découvertes et de rencontres.»

Daran sera en concert au Centre culturel de Caraquet le 24 juin, au Théâtre Capitol à Moncton le 25 juin et aux Îles-de-la-Madeleine le 27 juin.

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