Si son combat contre le cancer a fortement inspiré sa première exposition il y a près d’un an, aujourd’hui Mathieu Francoeur est de retour avec une nouvelle série d’œuvres lumineuses qu’il a intitulée Rémission.

En octobre 2014, Mathieu Francoeur présentait pour la première fois une exposition de tableaux, intitulée Cancer, qu’il avait réalisés pendant qu’il subissait des traitements. La journée même de son vernissage au Centre culturel Aberdeen, l’artiste de Dieppe a appris qu’il était en rémission.

«À partir du lendemain, ç’a été une nouvelle expérience pour moi de passer d’un combat de tous les jours à la fin de ce combat», a-t-il raconté en entrevue à l’Acadie Nouvelle, lors du vernissage de son exposition mardi.

Le Centre culturel Aberdeen lui a ouvert une fois de plus ses portes pour qu’il expose ses œuvres. Les grands tableaux aux textures fabuleuses illustrent et symbolisent la vie qui fait son chemin avec ses hauts et ses bas, à travers les racines, le tronc, les branches et les feuilles de l’arbre.

«Au début, quand mon énergie est revenue, il y avait de la lumière et beaucoup de feuilles dans mes arbres, de l’espoir et de la vitalité. Soudainement, mon énergie naturelle s’est un peu dissipée et j’ai eu d’autres complications et ça s’est assombri. Maintenant, je suis en train de remonter la côte, puis j’essaie de retrouver un peu de lumière», a expliqué le créateur au visage rayonnant.

Il s’estime choyé de pouvoir exposer au Centre Aberdeen, en saluant l’aide qu’il a reçue de l’artiste Anne-Marie Sirois dans l’installation de ses œuvres. Sept tableaux composent cette nouvelle collection.

M. Francoeur confie que la création lui donne la chance de transformer ce qui se passe à l’intérieur de lui en quelque chose de beau.

«Les racines de l’arbre représentent d’où on vient, nos influences. Le tronc est le moment dans la vie où on se sent confiant et qu’on pense savoir qui on est, mais il y a des cassures dans la vie qui peuvent se propager de toutes sortes de façons. Pour ma part, le cancer m’a permis de me réinventer et de trouver une nouvelle vocation.»

Si la lumière est présente dans ses œuvres, il reste que l’on ressent une certaine tension. C’est le cas notamment de son plus récent tableau Un nœud dans la gorge dans lequel il a intégré un poème de Dominic Langlois, tiré de son recueil La rue en eaux troubles.

En utilisant des matières recyclées, l’artiste a le sentiment de redonner vie à ces objets. En plus du bois, il se sert d’un produit de calfeutrage, de peinture argentée et autre objet.

Comme nouveauté, Mathieu Francoeur s’est lancé dans le speed painting. Il en a fait la démonstration pendant son vernissage. Sur la musique d’Elvis Presley, il a réalisé une peinture en trois minutes, en dansant et en chantant.

«C’est quelque chose que j’ai vu une fois ou deux sur internet, mais que je n’avais jamais vu au Canada. J’ai pensé que ce serait bien pour moi parce que j’ai de l’énergie,  j’aime danser et interagir avec le public», a ajouté l’artiste.

Son exposition sera en montre pour quelques semaines.

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