Compositrice de musique classique moderne, Sophie Dupuis prendra part à deux stages de perfectionnement en Croatie et en Italie durant la saison estivale. - Acadie Nouvelle: Gilles Duval
Sophie Dupuis perfectionnera son art en Europe cet été
Compositrice de musique classique moderne, Sophie Dupuis perfectionnera son art lors de deux stages de développement professionnel en Croatie et en Italie au cours des prochaines semaines.
Habitant à Lac-Baker, Sophie Dupuis est compositrice de musique moderne. Ces deux stages, en juillet et en août, comprendront des ateliers, des cours de langue et du temps pour de la recherche.
La musicienne âgée de 27 ans dit avoir une vingtaine de pièces originales à son crédit, des oeuvres allant de une à 20 minutes. Elle en a soumises quelques-unes pour des concours.
«J’ai plus tendance à être directe et brève. Je suis attirée par une idée et je la développe. Dans la musique moderne, on pense en fonction des images. Je veux qu’une pièce se démarque et que les gens s’en souviennent après une écoute», a raconté celle qui a appris le violon dès l’âge de 4 ans avec soeur, Alda Boulay, et Les P’tits violons de Saint-Basile.
De par sa formation, la compositrice écrit les partitions pour les tous les instruments que l’on retrouve dans son oeuvre. L’une d’entre elles compte 37 instruments.
«Il faut connaître les instruments et ça fait partie de notre formation. Ce qui se joue au violon, par exemple, n’est pas transcrit de la même manière pour une clarinette. Mes pièces ont déjà été jouées dans des concerts. C’est spécial d’être assise dans la salle et de les entendre. On est un peu plus critique sur le coup», a ajouté celle qui entamera la troisième année de son doctorat à Toronto dès la rentrée de septembre.
Elle dit ne pas avoir d’habitudes établies pour la composition. Elle avoue que Lac-Baker, où elle demeure l’été, est un endroit calme et propice à la création.
«J’aime la liberté de création. Je ne veux pas me limiter à un seul style. J’essaie d’exposer différentes formes d’art et de donner de la couleur à mes pièces», a-t-elle poursuivi.
Comme pour tous les styles, la compétition est aussi farouche dans la musique moderne, a-t-elle soutenu.
«Pour moi, c’est une belle façon d’être en contact avec la musique. Il faut être polyvalent et s’ouvrir aux collaborations. Il faut aussi avoir un côté entrepreneurial pour se promouvoir et organiser des concerts. Il y a un auditoire pour la musique moderne même si elle s’adresse à un public cible. Mais je le sais et je l’accepte. Ça fait partie des défis de la création», a laissé entendre celle qui enseigne aussi en privé le piano, le violon, les harmonies et le solfège.
Au sein du du duo à cordes Dualité, Sophie Dupuis a récemment présenté un récital au Centre des arts de la Petite église d’Edmundston en compagnie de la violoncelliste Amina Holloway. Elle fait partie occasionnellement de l’Orchestre philharmonique du Haut-Saint-Jean à Saint-Basile.
«Pour moi, c’est important de collaborer et prendre part à la vie culturelle de son milieu», a-t-elle mentionné.
Pour son stage en Italie, Sophie Dupuis a reçu une bourse de 500$ de la Fondation Laetitia-Cyr des Jeunesses Musicales du Nouveau-Brunswick.