Le public connaît Julie Aubé en tant que musicienne au sein des Hay Babies, mais cette jeune artiste de Memramcook ne s’arrête pas qu’à la chanson. Elle est aussi poète.

Julie Aubé publie son premier recueil, La poétrie de l’écrivante, une oeuvre qu’elle a également enregistrée sur vinyle. C’est dans sa langue bien à elle que la poète a choisi d’écrire ses textes. «Ma maison est vagabonde, comme moi, ma maison est froide, ma maison s’ennuie de sa famille… (extrait du poème Ma maison empruntée)», écrit celle qui s’inspire de la tournée et de sa vie de jeune adulte dans sa poésie. Elle nous livre un premier ouvrage dans lequel elle raconte son parcours d’artiste.

«C’est beaucoup inspiré de la tournée, des histoires d’enfance, de l’amour et des échecs amoureux, c’est-à-dire de tout ce qui se passe quand on est jeune adulte», a déclaré Julie Aubé en entrevue lors du lancement de son recueil, mercredi, qui a attiré une bonne foule au Centre culturel Aberdeen à Moncton.

Comme ses deux complices des Hay Babies, la musicienne déborde de créativité. Après Vivianne Roy, qui a lancé un album solo sous le nom de Laura Sauvage, à son tour, elle désire mener ses propres projets de création. Selon la poète, ces projets nourrissent le trio.

«Nous sommes tellement créatives qu’il faut parfois se séparer pour continuer à créer de notre propre bord. Quand on se rejoint, je suis plus libre d’entendre les idées des autres et je ne me sens pas obligée de pousser mes idées à tout prix. C’est vraiment important pour qu’on puisse rester ensemble comme groupe. C’est plus sain.»

Celle qui adore entendre des lectures de poésie à haute voix a enregistré l’intégral de son recueil sur un vinyle. Il y a aussi un peu de musique sur l’album.

«C’est mon médium préféré. Il y a quelque chose de merveilleux quand j’écoute de la poésie. De ces temps-ci, j’écoute beaucoup les enregistrements de l’écrivain Dylan Thomas des années 1960, sur vinyle. Je trouve ça dommage que les écrivains n’enregistrent pas plus sur disque», a-t-elle poursuivi.

Si elle a opté pour le vinyle, c’est qu’elle considère qu’il s’agit d’un objet d’art, contrairement au CD qui se casse facilement. Elle collectionne d’ailleurs les microsillons. Julie Aubé travaille à la création de ce recueil depuis au moins trois années.

«Quand je commence à écrire, ça devient un poème ou une chanson. C’est quasiment la même chose. Les gens vont trouver que mes textes ressemblent beaucoup à mes chansons, dans les choses que je raconte et dans la façon que c’est dit. Parfois, c’est peut-être mieux de les entendre pour les comprendre», a mentionné l’artiste qui aime pouvoir s’exprimer dans ses propres mots.

Julie Aubé a décidé de plonger dans la création malgré la peur parfois de décevoir.

«Même si des fois j’ai peur de lancer des projets ou de décevoir, je me dis que c’est ce que je dois faire comme artiste. Je ne suis pas une personne qui a étudié la littérature et la chanson et j’apprends en écrivant des chansons et de la poésie», a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, Les Hay Babies, qui ont offert une superbe prestation lundi, au spectacle de la fête nationale des Acadiens à Moncton, se produiront au Parc national Fundy dimanche, dans le cadre du Festival de la marée montante. Le trio lancera un nouvel album probablement en octobre.

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