La directrice du CPSC, Marie-Thérèse Landry, a dévoilé la programmatiion du FISPA. - Acadie Nouvelle: Sylvie Mousseau
Le Festival international de slam/poésie en Acadie accueillera une soixantaine d’artistes
Près de 60 artistes slameurs d’une quinzaine de pays prendront part aux diverses activités du 6e Festival international de slam/poésie en Acadie (FISPA), du 1er au 15 octobre.
Les représentants du Conseil provincial des sociétés culturelles (responsable de l’événement) ont dévoilé, mardi, une grande partie de la programmation du festival qui tourne autour du thème de l’insularité. Plusieurs artistes proviennent de régions insulaires, tels que l’invité d’honneur, le slameur Harel Casimir de l’Île Rodrigues.
«Quand je suis allée en 2016 à la Caravane des dix mots, il y avait deux artistes slameurs et Harel Casimir avait écrit un texte sur les bibliothèques et l’importance de lire […]. Ça m’a vraiment touché et on est resté en contact par la suite», a déclaré la directrice générale du Conseil provincial des sociétés culturelles (CPSC), Marie-Thérèse Landry.
Celle-ci souligne que si elle a eu envie de créer un festival de slam en Acadie c’est un peu grâce à l’inspiration de cet artiste. Le slameur Eniah de La Rochelle en France figure également sur la liste des artistes invités du festival.
Au-delà de 80 activités sont prévues au menu. Ce sera, entre autres, le retour du slam bus. Marie-Thérèse Landry se réjouit de pouvoir reprendre cette activité pendant laquelle, les slameurs sont invités à déclamer leur poésie dans les autobus de la ville de Moncton.
D’ailleurs, c’est ce genre de manifestation qui fait la singularité du festival, d’aller à la rencontre du public partout où il se trouve, dans les cafés, les musées, les autobus, la rue.
«Le slam c’est une forme d’art qui est accessible, c’est-à-dire que tu peux être dans une soirée, un café et subrepticement tu te lèves et tu vas au micro. On n’est pas des grosses têtes», a commenté Marie-Thérèse Landry.
Elle estime que le festival est maintenant bien ancré dans le paysage culturel acadien. L’événement a aussi développé un programme scolaire Âme, Slam, Trame avec les agents de développement communautaires pour les élèves du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.
Selon Mme Landry, le slam permet aux jeunes d’actualiser l’approche pédagogique. Des joutes de slam sont organisées dans les communautés et dans les écoles.
«Pour les jeunes, ils écrivent et ils décident en équipe qui va dire le texte, donc c’est l’apprentissage de la citoyenneté. Quand tu parles publiquement de quelque chose […] c’est une forme d’exécutoire. Pour les jeunes, il y a beaucoup d’apprentissages.»
Depuis ses débuts, le festival s’est multiplié en créant le collectif Slam’Acadie. Plus d’une vingtaine d’artistes gravitent autour de ce collectif.
Les slameurs du collectif joindront leur voix aux poètes de l’Europe, de l’Afrique, des États-Unis et du Canada. Marie-Thérèse Landry a confié que certains artistes sont en attente de visas, mais elle a bon espoir que tous les slameurs pourront être présents, sinon ils participeront au festival de façon virtuelle.
La fragilité des milieux
En choisissant le thème de l’insularité, les organisateurs veulent mettre en relief la fragilité des milieux.
«Avec la pandémie ce que les gens ont réalisé, c’est notre fragilité. Je trouvais que c’était la suite logique de parler d’insularité.»
Au chapitre des nouveautés, on retrouve le Cabaret Coquin, le Bingo slam et une journée de réflexion sur le thème de l’insularité. Le professeur et philosophe Alain Deneault sera le conférencier et une table ronde animée par Gastien Godin suivra la conférence.
La Belgique sera à l’honneur lors de l’ouverture officielle le 7 octobre au Bar Le Coude à Moncton. Les activités du FISPA se dérouleront dans différents endroits à Moncton, Dieppe et Shediac. Des spectacles, des ateliers, des micros ouverts, des joutes de slam et des tables rondes figurent au programme.