L’équipe du CPSC prépare la première édition de la Coupe interscolaire de slam-poésie en Acadie. - Acadie Nouvelle: Sylvie Mousseau
Une première Coupe interscolaire de slam-poésie en Acadie
Une première Coupe interscolaire de slam-poésie verra le jour en Acadie. Les organisateurs souhaitent ainsi développer chez les jeunes l’amour de la langue française dans un contexte ludique.
Le Conseil provincial des sociétés culturelles (CPSC) qui organise le Festival international de slam/poésie en Acadie (FISPA) depuis sept ans, veut maintenant ouvrir davantage la porte aux jeunes francophones de la province en tenant un événement de slam qui leur est entièrement destiné.
C’est aussi une façon d’assurer la pérennité du festival et de cette forme d’expression artistique très éclatée. La présidente du CPSC, Ghislaine Foulem, a évoqué les défis de littératie que l’on rencontre dans la province.
«Le slam-poésie donnera aux jeunes un amour pour la langue et contribuera au développement de leur identité, tout en leur permettant d’exprimer ce qu’ils pensent et ce qu’ils sont», a-t-elle déclaré lors du lancement mardi.
«On voit aussi que c’est de plus en plus difficile d’intéresser les jeunes à la lecture […] alors il faut trouver des façons d’innover pour amener les jeunes à aimer la langue française», a poursuivi Mme Foulem.
Pour cette première coupe qui se déroulera du 30 mars au 1er avril, les organisateurs envisagent un départ plutôt modeste avec une vingtaine d’élèves du Nouveau-Brunswick, ainsi que des équipes de Rimouski et du Manitoba qui ont déjà manifesté leur intérêt. L’invitation a été lancée aux trois districts scolaires francophones. On espère recruter au moins une équipe par district. «Si ça intéresse des jeunes du Manitoba et de Rimouski, pourquoi ça n’intéresserait pas les jeunes d’ici», a fait remarquer la directrice générale du CPSC, Marie-Thérèse Landry.
De jeunes slameurs en création
Au Centre d’Apprentissage du Haut-Madawaska, on se prépare déjà pour l’événement. La directrice adjointe, Chantal Doiron-Pelletier, a indiqué que des élèves de 7e et 8e année travaillent sur des slams autour du thème de la francophonie. Des élèves de cette école ont participé au FISPA par le passé. La directrice adjointe a été éblouie par les textes des jeunes.
«Avec le slam, ce qui me marque le plus c’est qu’on enlève les règlements, les contraintes, on ne pense pas aux erreurs. On écrit et ensuite on travaille le slam. Les choses qui sont sorties nous ont éblouis et ce qu’ils ont réussi à exprimer sur des sujets qui les préoccupent, comme l’anxiété, un monde plus vert…»
«Pour moi le slam permet de redonner la plume à nos élèves dans un moment qui n’est pas toujours évident», a mentionné Mme Doiron-Pelletier.
Les élèves du primaire et du secondaire peuvent participer à la Coupe interscolaire en solo ou en équipe. Le directeur des opérations, le slameur Sébastien Gaillard, a indiqué que les démarches se poursuivent pour relancer les écoles afin de participer à l’événement. Les inscriptions se déroulent jusqu’au 17 mars.
Le CPSC souhaite faire de cette coupe interscolaire un événement annuel. C’est en quelque sorte une suite du programme scolaire me, slam, trame du FISPA.
«On souhaite que ce soit là pour rester surtout si je me fie à ce qui se passe ailleurs», a indiqué Mme Landry, estimant qu’il faut donner la chance au projet de prendre son envol.
Les participants auront droit à une formation offerte par des artistes professionnels internationaux, dont Rahim El Had alias Le parolier du Khartala, Stacy Arseneault de la Péninsule acadienne et Marianne St-Onge du collectif La Baie-des-Slameurs. Au menu de l’événement, spectacles, compétition amicale, répétitions et remise de prix. Sous le thème de la francophonie ouverte sur le monde, la Coupe interscolaire de slam-poésie aura lieu à la Place de la cathédrale à Moncton et en ligne.