Le premier ministre Blaine Higgs. - Archives
Vers un déclin du règne Higgs
Sommes-nous témoins de la chute lente, mais bien réelle, du premier ministre Blaine Higgs?
Il aura fallu des propos déplacés du premier ministre sur les droits des enfants LGBTQ+ pour que certains membres du caucus conservateurs osent enfin prendre position contre leur chef.
Ils ont été plusieurs cette semaine à faire valoir leur opinion quant à la révision de la politique 713 et de l’importance de renforcir celle-ci dans les écoles du Nouveau-Brunswick (au lieu de la réviser, voir l’abolir…).
Des prises de position qui découlent de propos tenus par Blaine Higgs qui passent mal dans la communauté quant à sa vision pour la place des jeunes LGBTQ+ dans le système scolaire.
La politique 713 protège les enfants, notamment en leur permettant d’accéder à une toilette non genrée dans leur école ou encore en leur accordant le droit de choisir leur pronom personnel sans la permission de leurs tuteurs.
Blaine Higgs croit que les parents devraient être mis au courant de ces questions qui touchent l’éducation sexuelle ou l’identité de leur enfant. D’autres s’y opposent: ils comprennent que de tels agissements pourraient mettre des enfants en danger à la maison.
De plus, le fait que M. Higgs ait indiqué aux journalistes ne pas savoir si l’on naît homosexuel ou encore si les contes Drags dans les écoles poussent les enfants vers l’homosexualité, prouve à quel point il est complètement dépassé.
Et ce n’est pas la première fois que des décisions du premier ministre font réagir à tel point que celui-ci doit se rétracter sous la pression. On l’a vu dernièrement avec le revirement de situation dans le dossier de l’immersion française dans les écoles ou sur la révision de la Loi sur les langues officielles.
Ce qui s’accentue aussi, c’est le nombre de personnes qui résistent au lieu de se ranger derrière lui sans broncher chaque fois qu’il prend une décision de cet ordre.
Cela fait du bien de voir que davantage de citoyens et d’élus trouvent le courage de tenir tête à M. Higgs sur des questions telles que l’éducation, les langues officielles, les soins de santé, le budget et j’en passe.
On apprenait justement cette semaine que le taux d’appréciation atteignait le record le plus bas depuis 1999 pour un premier ministre au Nouveau-Brunswick, affichant dans les récents sondages pas plus de 31% pour Blaine Higgs.
Un indicateur de performance qui ne dément pas selon moi et qui devrait lever des drapeaux rouges dans le parti.
Je suis heureuse de voir que certains conservateurs – tels que Daniel Allain, qui se rangeait constamment aux côtés de Blaine Higgs – trouvent le courage de se dissocier des idéologies dépassées de leur chef.
Je n’ai jamais si peu encouragé le mouvement progressiste-conservateur et je sais que je ne suis pas la seule. Ceux qui ont à cœur le développement de ce parti dans la province devraient se réveiller avant qu’il ne soit trop tard pour le sauver de sa propre chute.