Bruneaux pétrit la farce de ses boudins. - Acadie Nouvelle: Cédric Thénevin
Dans la cuisine avec les Cadiens
Le pavillon de la Louisiane à l’espace Extrême frontière de Moncton offre des plats cadiens typiques. L’Acadie Nouvelle est allée observer leur préparation et rencontrer leurs cuisiniers.
Aucune activité ne semblait se dérouler au Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB) de Dieppe le 15 août. Mais le visiteur qui poussait la porte de la cuisine y entendait soudain de la musique cadienne. À l’intérieur, les Louisianais Blake et Bruneaux préparaient la nourriture vendue cette semaine au pavillon de leur état, à l’espace Extrême frontière de Moncton.
Au menu? De la viande, surtout. Couteaux à la main, le père et le fils découpent une impressionnante quantité de porc au son des violons, des accordéons et des guitares de leur pays. La cuisine est un plaisir pour les deux hommes.
Blake est interprète professionnel de musique traditionnelle. Bruneaux travaille dans l’industrie pétrolière.
«Tout le monde cuisine en Louisiane», affirme-t-il. Néanmoins, les deux hommes travaillent fort cet après-midi pour aider leur délégation.
Ils préparent plusieurs plats typiques de leur région, dont le jambalaya. «C’est une idée d’Afrique perfectionnée chez nous», explique Blake. Ce plat épicé à base de riz contient habituellement un mélange de viandes, de saucisse, de fruits de mer et de légumes.
Un peu plus tard, Bruneaux passe du porc à la moulinette. Il pétrit ensuite le hachis avec des oignons, du riz et un bouillon épicé. Le mélange obtenu constitue la farce des boudins qu’il fabrique à l’aide d’un pressoir antique, qu’il a spécialement apporté de Louisiane en voiture.
Lui et son fils vouent une passion aux saucisses, qu’ils fabriquent chez eux et dont ils se servent comme prétexte à de grandes réceptions. «Les Cadiens cherchent toujours une excuse pour faire la fête», s’amuse Blake pendant la pause, devant un plat de riz grillé mélangé à de la viande, agréablement gras et épicé.
De retour en cuisine, le jeune homme est pris soudain d’une inquiétude.
«Tu crois que les gens vont en vouloir, ici», demande-t-il à propos du boudin. Les visiteurs du CMA auront la réponse.