Selon Statistique Canada, les prix des aliments achetés en épiceries ont augmenté de près de 10 % en 2022, sa hausse la plus rapide depuis 1981. - La Presse canadienne: Graham Hughes
Un comité des Communes convoque à Ottawa les PDG des grandes chaînes d’alimentation
Les députés fédéraux veulent entendre les dirigeants des plus grandes chaînes d’alimentation au Canada sur la hausse des prix des aliments.
Le comité de la Chambre des communes qui se penche sur l’inflation du côté des aliments a invité lundi les PDG des grandes chaînes Loblaw, Metro et Empire (IGA) à assister à une prochaine réunion à Ottawa.
Le député néo-démocrate Alistair MacGregor en a fait la demande lors de la réunion de lundi, et il a obtenu l’appui unanime des membres libéraux, conservateurs et bloquistes du Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire.
Le comité des Communes a également convenu de prolonger la durée de son étude sur la montée des prix des aliments, en ajoutant d’autres réunions à son agenda.
Selon Statistique Canada, les prix des aliments achetés en épiceries ont augmenté de près de 10 % en 2022, sa hausse la plus rapide depuis 1981, avec des prix plus élevés dans toutes les catégories d’aliments, à l’exception du saumon en boîte.
Le député MacGregor a indiqué qu’il avait hâte de poser des questions directes aux PDG des grandes chaînes sur l’augmentation des factures d’épicerie.
«Les Canadiens réduisent leurs listes d’épicerie habituelles et étirent encore plus leur chèque de paie, et ils en ont encore moins pour leur famille, alors que pendant ce temps, ces PDG gagnent plus d’argent qu’ils n’en ont jamais gagné auparavant. Ça ne marche tout simplement pas», a déclaré M. MacGregor, porte-parole néo-démocrate en matière d’inflation alimentaire.
L’année dernière, le gouvernement libéral a demandé au Bureau de la concurrence d’étudier les prix des aliments dans les chaînes d’alimentation, afin d’assurer l’équité des prix.
Le Bureau a constaté que de nombreux facteurs ont pu avoir un impact sur le prix des aliments en épiceries, notamment des conditions météorologiques extrêmes, des coûts d’intrants plus élevés, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement.
L’étude du Bureau de la concurrence, qui devrait être publiée cette année, examinera par ailleurs si le modèle de concurrence entre les bannières contribue également à la hausse des prix.