Un magnifique colloque
C’est emballée que je reviens du 6e colloque sur le cancer du sein qui se tenait à Caraquet les 1er et 2 octobre.
Ce colloque se tient tous les deux ans depuis 2005 et est organisé par le Comité des femmes survivantes du cancer du sein et ami.e.s sous l’égide de la Concertation provinciale francophone pour vaincre le cancer du sein du Nouveau-Brunswick. J’y étais invitée à titre de médecin et art-thérapeute professionnelle pour y animer un atelier visant à donner un aperçu de l’apport que pouvait avoir l’art-thérapie dans les soins aux personnes atteintes de la maladie. Ce dont j’ai été témoin lors de ce rassemblement m’a grandement impressionnée à plusieurs niveaux.
D’abord et avant tout, je suis frappée par cette initiative issue de la volonté et des efforts concertés de la communauté et de quelques intervenantes et acteurs du milieu de la santé afin de réduire les disparités qui existaient entre la population anglophone et francophone de cette province en termes de diagnostic, de traitement et de pronostic de ce cancer féminin. Cette concertation a permis d’identifier le besoin des femmes d’être mieux informées sur la maladie et son traitement. La mise sur pied de ce colloque est apparue comme la meilleure façon de réaliser ces objectifs.
Mais ce colloque sert aussi de lieu de rencontre pour les femmes touchées par le cancer du sein, de lieu de partage d’expertise des différents regroupements de femmes survivantes disséminés à travers la province se consacrant, dans leurs localités respectives, au mieux-être de celles qui, comme elles, font face à cette maladie. Oeuvrant auprès de ces femmes et connaissant intimement leurs besoins, elles viennent ainsi les représenter, s’informer afin d’être en mesure de propager les connaissances nouvellement acquises et faire part des besoins et questionnements en provenance de leur milieu.
Lors du colloque de cette année, les sujets couverts par les conférences ont porté sur la notion du «Prendre soin de soi et de sa santé», sur ce qui se vit par la personne après le diagnostic, sur le rôle de la génétique dans le cancer du sein et sur l’approche thérapeutique au cancer du sein métastatique. L’histoire de la mise sur pied du Centre de santé du sein à l’hôpital Georges Dumont, une véritable saga, a aussi été relatée. Les conférenciers de très grande qualité ont su rendre vivante et accessible la matière qu’ils communiquaient à l’audience et je crois que chacune a pu en tirer parti.
Je tiens enfin à souligner l’accueil qui nous fut réservé au Centre culturel de Caraquet et à remercier Thérèse Haché et son groupe Revivre pour leur travail extraordinaire qui a permis de faire de cet événement un succès sur toute la ligne.
France Gilbert, MD, M.A.
Saguenay, Québec