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Une heureuse initiative
Tout récemment, j’ai appris avec bonheur que plusieurs étudiants en médecine de l’Université de Dalhousie avaient eu la chance de pratiquer la langue française au moyen de sessions téléphoniques par lesquelles ils s’exerçaient à comprendre et à parler notre langue. L’objectif est évidemment noble et méritoire.
Comme on peut le constater, ces futurs médecins sont déjà sensibilisés à reconnaître une réalité linguistique de l’Atlantique qui compte près de 300 000 francophones. D’ailleurs, il semble qu’elle est la première université au Canada à faire vivre cette expérience.
Je me demande si nos facultés de médecine au Nouveau-Brunswick et ailleurs au Canada prévoient former leurs prochains médecins à fonctionner dans les deux langues, car si un médecin est unilingue, il n’est pas en mesure de comprendre adéquatement le patient qui ne parle pas la langue de ce médecin.
Quand la pandémie sera un fait historique du passé, souhaitons que ces étudiants et les autres qui emboiteront le pas puissent encore mieux pratiquer notre langue en sessions vivantes et ainsi devenir des médecins, non seulement compétents en médecine, mais compétents aussi dans la langue choisie par leur clientèle.
En dernière heure, j’apprends qu’au Nouveau-Brunswick certains de nos médecins francophones ou anglophones n’ont même pas de secrétaires bilingues pour servir adéquatement et linguistiquement leur clientèle.
Permettez donc que je lance un défi linguistique à notre gouvernement provincial et à nos deux régies de santé. L’expérience de l’Université de Dalhousie devrait leur inspirer une action similaire.
Alcide F. LeBlanc
Moncton