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Ce que les Canadiens ont appris en matière d’outillage de santé publique en fin de pandémie
Le ministre fédéral de la Santé a annoncé vendredi peu avant le début des vacances d’été que l’appli «Alerte COVID» était enfin désactivée.
L’outil de notification d’exposition à la COVID-19, très publicisé plus tôt, avait souffert de taux d’adoption lamentables: deux provinces et un territoire s’en étaient même totalement abstenus. De plus, on a noté un faible soutien des agences de santé provinciales pour ce virus principalement propagé par aérosols et non par gouttelettes.
Le suivi des contacts Bluetooth de 15 minutes de l’appli s’est avéré inadéquat et celui de visites des endroits publics par code QR n’a jamais été déployé, bien que développé. Le traçage des contacts pour isoler les éclosions était archaïque et les agences de santé publique en ont arraché partout. Heureusement, la vaccination est venue (en partie) à la rescousse.
Aucun bilan n’a été annoncé pour évaluer les carences de l’outillage après pourtant d’énormes investissements.
Le rapport final «Alerte COVID-19 en tant qu’outil de santé publique» concluait par «Nous sommes convaincus que tous les niveaux de gouvernement examineront les leçons retenues et y réfléchiront afin de proposer des outils numériques améliorés en réponse à de futures pandémies ou crises sanitaires».
Les Canadiens sont-ils vraiment si confiants en l’absence d’un examen post-mortem d’un outil qui aurait pu prévenir tellement plus de maux?
Les Canadiens ont possiblement plutôt appris que les dirigeants relationnistes de nos gouvernements ont généralement entravé la réponse de notre outillage à cette crise de santé publique, y compris maintenant son démantèlement.
Espérons que ces dirigeants seront rappelés à l’ordre, maintenant que les dernières élections fédérales sont loin derrière nous.
Réjean Beaulieu
Vancouver