Attendons de voir ce que Blaine Higgs a en tête!
François Gravel, l’éditorialiste de l’Acadie Nouvelle, écrivait récemment qu’il était important pour la nouvelle cheffe du Parti libéral du Nouveau-Brunswick, Susan Holt, d’avoir un siège à l’Assemblée législative. Toutefois, ce n’est pas chose faite.
Deux options se présentent à Mme Holt. Dans un premier temps, elle peut diriger les troupes libérales, c’est-à-dire les députés de son parti, assise quelque part dans l’Assemblée Législative. Elle ne peut pas siéger avec les députés de sa formation politique. Ce n’est donc pas une position idéale pour la cheffe de parti. Elle ne pourrait pas poser de questions en Chambre.
L’autre option, celle qui a défrayé les manchettes, au cours des dernières semaines comporte plusieurs pré-requis. Tout d’abord, le député Denis Landry de la Péninsule Acadienne serait prêt à démissionner afin de permettre à la cheffe libérale de se présenter. Si cela se produit, il n’y a aucun doute qu’elle serait élue.
On peut affirmer qu’une victoire serait acquise d’avance pour Mme Holt dans cette forteresse libérale.
Le problème se situe au niveau du premier ministre Blaine Higgs et de ses troupes conservatrices.
Pensez-vous que Blaine Higgs et ses ministres veulent se faire talonner jour après jour par une cheffe de l’Opposition officielle nouvellement élue et qui aspire elle aussi au pouvoir. Jamais!
Susan Holt a une autre tâche très importante qui l’attend, soit d’identifier et de convaincre de futurs candidats à se présenter aux prochaines élections générales dans la province, probablement en 2024.
Tout ça pour dire que M. Higgs pourrait attendre plusieurs mois, s’il le veut, avant de déclencher une élection partielle dans la circonscription de Denis Landry.
Les élus conservateurs à Fredericton sont friands du pouvoir et des bénéfices qui en découlent.
Attendons de voir ce que Blaine Higgs a en tête! Avant d’accéder au pouvoir, il a été chef de l’opposition de son parti. Il connaît l’importance de ce poste dans une démocratie. C’est un fin renard en politique; il joue toujours de manière prudente.
Marcel Arseneau
Moncton