Le chef de la direction de Medavie, Bernard Lord, vantait la semaine dernière les bienfaits du secteur dans les soins de santé, probablement pour influencer le gouvernement provincial à la veille de son budget 2023-2024. Pour lui, tous les problèmes du système de santé peuvent se régler en décentralisant les soins vers le privé. Oui, il nous faut une décentralisation en santé, mais à l’intérieur du secteur public.

Selon Bernard Lord, le secteur privé a toutes les solutions, mais il oublie de nous dire que la majorité des problèmes de personnel que le secteur public vit actuellement ont été causés par les décisions des gouvernements conservateurs et libéraux de céder la gestion de services de soins de santé au secteur privé et plus particulièrement à Medavie ou à des entités hors de la santé comme Service NB (autrefois FacilicorpNB).

Une grande partie des ressources humaines de la santé ont quitté le public lorsque les gouvernements libéral et conservateur ont cédé le Programme extra-mural (PEM) à Medavie. Je devrais dire ont donné le PEM à Medavie.

Ce personnel a quitté les réseaux de santé pour avoir de meilleures conditions salariales et de travail que les régies, mais surtout que le gouvernement ne voulait pas leur donner.

Medavie leur a donné ces améliorations et nous, les contribuables, payons la facture.

Mais pourquoi ne pas avoir donné ces avantages au public?

Nous les aurions payés de toute façon, mais nous aurions au moins épargné les coûts d’administration que nous payons à Medavie (10 à 15%).

Mais non, les libéraux et les conservateurs ont préféré le privé, mais à quel prix pour nous les contribuables.

De plus, nous avons perdu le droit de regard sur ces services. Le privé ne rend pas de compte. Il existe pour faire des profits, point à la ligne. De plus, le secteur public perd son expertise encore une fois au détriment des contribuables et il sera difficile de rapatrier ces services au secteur public.

Jacques Verge
Dieppe

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