Un nom plus exaltant pour nos jeunes, s’il vous plaît
Je vous envoie ci-dessous mot pour mot la biographie du colonel Robert Monckton telle qu’elle figure dans les pages d’histoire du site de l’Université, umoncton.ca.
«Robert Monckton (1726 – 1782): Robert Monckton n’a que 15 ans lorsqu’il entre au service de l’armée britannique. Arrivé en Nouvelle-Écosse en 1752, il reçoit les commandes du fort Lawrence, situé sur les rives de la rivière Missaguash, en face du fort français de Beauséjour.
En 1754, Monckton est nommé lieutenant général d’Annapolis Royal, et il orchestre la capture du fort Beauséjour en juin 1755. À l’automne suivant, il est chargé de superviser la déportation des Acadiens du district des Mines, ce qui lui vaudra d’être promu lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse en décembre 1755.
En 1758, plusieurs établissements acadiens situés près des rivières Saint-Jean et Petitcodiac sont détruits sous ses ordres. L’année suivante, il prendra également part au siège de Québec aux côtés du commandant britannique James Wolfe. Gravissant les échelons, il est nommé major général en 1761, gouverneur de New York en 1762, puis lieutenant général en 1770.»
Le personnage est perçu différemment par différentes personnes. Certains le disent sanguinaire, alors que d’autres croient qu’il était plus clément que les autres assaillants de l’époque. Quoi qu’il en soit, je ne vois rien dans cette biographie qui inciterait un jeune universitaire Acadien à renforcer sa confiance en soi, à viser l’excellence et le dépassement, à se lever et à rayonner (Surge, illuminare). Devant un tel personnage qui a tout fait pour nous éradiquer manu militari, qu’il eut été gentil ou non, on a plutôt envie de s’enfuir les jambes à son cou.
De grâce, adoptons pour notre «unis-vers-cité» un nom qui soit plus exaltant pour nos jeunes, maintenant et avant l’heure de notre mort.
Quant à ceux qui nous disent qu’il faut oublier le passé, je leur demande pourquoi chaque jour nous renvoyer au visage par ce nom d’université la période la plus douloureuse de notre histoire?
Jean-Guy Duguay
Moncton