Le deuil, c’est le cri, la déchirure, l’incommensurable douleur de la perte. Cette épreuve vient réveiller tous les deuils inachevés de ceux et celles qui ont été éprouvés dans le passé.

Une épouse a perdu un mari, un conjoint, des parents ont perdu un fils. Il y a le survivant, qui a perdu ses deux coéquipiers, il nous faut l’écouter, l’accompagner. Et là, il n’est pas rare de ressentir la culpabilité de vivre seul sans les siens.

Les résidents de la Péninsule acadienne et d’ailleurs au Nouveau-Brunswick, se souviennent en ces heures d’épreuve de tous les naufragés, ceux qui ne sont jamais revenus au port. Le deuil c’est l’accueil de cette réalité, la dire en ses cris, en ses larmes, en son impuissance. C’est le moment de se laisser aimer, porter par ceux et celles qui nous entourent.

Les «si» et les «pourquoi» sont des réactions normales pour essayer de comprendre ou de trouver une réponse, un sens.

Le chemin du deuil est long et demeure parfois inachevé. Le deuil, enfin, ce n’est pas oublier, c’est se rappeler, c’est nommer la personne aimée, et le mal intérieur, la douleur, voire même la révolte.

Seule l’impuissance accueillie et acceptée peut ouvrir un chemin nouveau pour aller vers l’avant! Je laisse à chacun l’expression de sa foi pour y trouver présence et réconfort.

Valois Robichaud
Psychanalyste et psychothérapeute
Shippagan

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