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Ventre affamé n’a point d’oreilles
Depuis plusieurs années, et encore davantage ces derniers mois, il faut admirer le magnifique bénévolat accompli par de nombreuses personnes dans notre province. Corps et âme, elles se dévouent à préparer des repas aux écoliers.
En plus de cela, elles sollicitent des fonds pour réussir leurs objectifs et organisent même des activités sociales. Nous devons tous leur offrir nos sincères remerciements pour leur initiative et leur bénévolat.
Avec les prix alimentaires qui grimpent constamment de même qu’avec les autres nécessités vitales, les familles les moins nanties et bien d’autres encore, éprouvent évidemment d’énormes difficultés à répondre à leurs besoins.
On le sait déjà. L’inflation galopante ne se limite pas seulement aux denrées alimentaires. Elle s’étend aussi dans plusieurs autres secteurs de la vie comme le prix des loyers, l’essence, les vêtements, le chauffage, etc. On comprend donc beaucoup mieux pourquoi tous les syndiqués luttent avec insistance pour des augmentations salariales.
En parlant de salaire, dès le lendemain de la prochaine élection provinciale prévue en 2024, nos députés se voteront une augmentation de salaire.
Ne sont-ils pas tous dans une sorte de conflit d’intérêts?
Je reviens à mon sujet principal. Même si un enfant possède une grande capacité intellectuelle pour l’apprentissage, cette faculté est vite neutralisée par la faim d’où le sens du proverbe, Ventre affamé n’a point d’oreilles.
Enfin, voici une dernière observation. Si, durant les mois scolaires, plusieurs familles ne réussissent pas à combler leurs besoins alimentaires sans l’aide des écoles, comment réussissent-elles durant les congés? Je n’ai pas encore trouvé de réponse satisfaisante.
Alcide F. LeBlanc
Moncton