Les plus vieux amateurs de lutte se souviennent sans doute d’Eddie «The Brain» Creatchman, un petit homme détestable comme c’est pas possible et reconnaissable entre 1000 avec son éternel cigare à la main, ses lunettes de soleil et son collier autour du cou orné d’une grosse étoile de David. Imaginez-vous donc que Creatchman a inspiré un Acadien d’Edmundston, Michael Plourde, à tenter à son tour sa chance comme gérant de lutteur. Il fera d’ailleurs ses débuts ce dimanche dans le cadre de la téléréalité Lutte Académie de Jacques Rougeau.

Michael Plourde rêve de lutte depuis sa tendre enfance, alors qu’il regardait à la télévision les galas de Lutte Internationale avec ses frères.

Dino Bravo, Ricky Martel et les frères Rougeau, Raymond et Jacques, ont été ses premiers héros.

Puis, avec les années, une fois qu’il a compris que la lutte était avant tout un spectacle, il s’est mis à aimer les Abdullah The Butcher et Sailor White, entre autres. Et ces brutes avaient toutes en commun d’avoir Eddie Creatchman comme gérant.

Il y a quelques mois, quand il a su que Jacques Rougeau préparait une téléréalité inspirée de Star Académie, il a trouvé l’idée intéressante. Et quand Rougeau a fait savoir qu’il était à la recherche de gérants, il a aussitôt sauté sur l’occasion «Je me suis dit que j’étais capable de faire ça et j’ai donc envoyé une petite vidéo de moi d’une trentaine de secondes pour me présenter. Quinze minutes après, j’ai reçu une réponse de Jacques Rougeau par courriel pour me dire qu’il était intéressé à m’avoir dans le show», raconte Plourde.

«Au départ, il voulait que je sois le gérant de Rick Lukas, un Acadien comme moi du Madawaska. Malheureusement, Rick a finalement abandonné l’idée de participer au concours et j’ai cru que c’était terminé pour moi. Jacques Rougeau m’a toutefois fait savoir qu’il aimait mon personnage et il a eu l’idée que je devienne le gérant de Rayden, un lutteur de l’Ouest canadien. Comme je suis parfaitement bilingue, je n’y voyais aucun problème», confie-t-il.

Le personnage de Michael Plourde est assez simple. Il se veut un bonhomme barbu qui, visiblement, a une dent contre les Québécois. Tout cela est bien sûr du théâtre.

«Je suis un gérant qui est frustré des stéréotypes que les Québécois ont, en général, vis-à-vis des francophones d’ailleurs au pays, plus particulièrement des Acadiens. Il critique le fait que les Québécois pensent que tous les Acadiens sont des bûcherons ou des pêcheurs. C’est sûr que Eddie Creatchman m’a beaucoup influencé dans mon personnage. Ce gars-là est le seul gérant qui faisait en sorte que les gens se déplaçaient aux galas rien que pour l’haïr», mentionne-t-il.

Dans l’univers de la lutte, Michael Plourde n’a pour toute expérience que le rôle d’annonceur maison de quelques spectacles de lutte à Edmundston et l’animation de la NWE, une petite promotion de Miramichi, à la télévision Rogers.

Il possède aussi une vaste expérience en improvisation. Il figure d’ailleurs au Temple de la renommée en compagnie des Robert Gauvin, Luc LeBlanc, Samuel Chiasson, André Roy, Christian Essiambre, Éric Butler, Éric Thériault, Nathalie Lévesque et autres légendes de l’improvisation en Acadie.

«Je ne fais pas ça pour faire de l’argent et je n’ai pas de grandes attentes, dit-il. C’est seulement pour vivre l’expérience de faire partie d’un spectacle de lutte. Mais c’est certain que j’aimerais avoir la chance de continuer d’en faire ici et là partout au Canada et aux États-Unis. J’espère que je vais attirer l’attention avec Lutte Académie.»

Dimanche, Michael Plourde sera dans le coin de son protégé Rayden. Ce dernier en viendra aux prises avec un certain Stewy Seunnapha, un acrobate du ring.

«J’ai l’intention de m’adresser à la foule et d’haranguer les Québécois. Je vais commencer par leur parler en anglais puis je vais passer au français afin de leur démontrer que je suis parfaitement bilingue», révèle-t-il.

Outre Michael Plourde, notons que l’Acadienne de Robertville Chantal Roy fera elle aussi ses débuts ce dimanche à Lutte Académie. Elle y affrontera pour l’occasion la Québécoise Jessika Black. Le tout sera filmé au Club Soda à Montréal.

Michael Plourde – Gracieuseté

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