Plus le temps va, plus la saga sur la vente et le possible déménagement du Titan d’Acadie-Bathurst se complique.

Lundi après-midi, après des mois sans aucun soubresaut de nulle part, le comité d’action communautaire pour la sauvegarde de l’équipe est sorti de son mutisme en envoyant par courriel une lettre d’opinion du lecteur à l’Acadie Nouvelle.

À quelques exceptions près, le message ne nous apprend rien de bien nouveau sur la mission du comité, à savoir que la LHJMQ n’approuve pas la vente de l’équipe si l’acheteur affiche l’intention de déloger le club à l’extérieur de Bathurst et que tout projet de déménagement du Titan provoquerait aussitôt une option d’achat au niveau local afin de la garder sous le toit du Centre régional K.-C.-Irving.

La lettre rappelle aussi que le comité d’action communautaire mijote, en temps et lieu, de se lancer dans l’aventure en mettant disponibles d’éventuelles parts du club pour la somme de 1000$ à 2000$. La population serait approchée dans ce sens. Le comité en est toutefois encore dans l’étude de faisabilité d’un tel projet.

Sauf qu’un appel auprès de Jacques Ouellet, l’un des porte-paroles du comité, nous a permis d’en apprendre davantage.

Ainsi, M. Ouellet sait de source sûre qu’au moins un acheteur local, de même qu’un groupe d’hommes d’affaires de l’Ontario seraient très intéressés à se porter acquéreur du club. Dans les deux cas, le but serait de garder le Titan à Bathurst. Le hic, c’est que le propriétaire de Fix Auto, Steve Leal, celui-là même qui projette d’acheter le club depuis au moins un an, serait toujours dans le portrait.

Selon M. Ouellet, Steve Leal aurait demandé à au moins huit reprises une extension d’un mois supplémentaire dans l’hypothétique achat de l’équipe auprès du groupe d’actionnaires du Titan, présidé par Serge Thériault.

«Les propriétaires se rencontrent à chaque fin de mois et de ce que j’en sais, Steve Leal demande chaque fois une autre extension d’un mois. Ça dure comme ça depuis au moins le mois de mai dernier. Pour avoir parlé avec certains propriétaires, je sais aussi qu’il y en a qui en ont ras-le-bol. Certains propriétaires en ont assez et aimeraient vendre le club à d’autres personnes. Un groupe de l’Ontario a montré de l’intérêt et un individu de la région aimerait lui aussi embarquer dans un projet d’achat», raconte Jacques Ouellet.

Malheureusement, toujours selon M. Ouellet, rien ne semble avancer dans le dossier et Steve Leal n’aurait toujours pas mis un seul sou dans l’équipe.

«Nous aimerions que le groupe de propriétaires fasse savoir qu’il est prêt à écouter tous les acheteurs potentiels et fasse montre de plus de transparence. Du côté du comité, nous sommes toujours prêts à monter un projet afin que la population et les petites et moyennes entreprises puissent acheter des parts dans une entité communautaire», révèle M. Ouellet.

«Honnêtement, si ce n’était pas la réponse positive de la population vis-à-vis de notre projet, je serais passé à autre chose depuis longtemps. Ils sont plusieurs qui appuient notre idée et nous pouvons compter sur plusieurs personnes influentes au sein de notre comité de 12 personnes. Et nous croyons qu’avec un projet solide, appuyé par l’expertise d’avocats et de fiscalistes afin de rendre le tout légal, nous pouvons possiblement récolter de 800 000 à un million de dollars. L’important est que la communauté démontre (aux éventuels acheteurs) son intérêt à garder le club ici. Et quand une personne décide d’investir d’une telle façon, ça la rend normalement plus fidèle à suivre les activités du club. Ça décuple un sentiment d’appartenance», explique Jacques Ouellet.

Comme il ne connaît pas les demandes des propriétaires pour la vente du club, M. Ouellet refuse d’avancer de possibles chiffres.

«Nous ne sommes pas dans le secret des dieux et ils ne veulent pas ouvrir leurs livres. Je sais par contre qu’ils ont une dette salée depuis la pandémie. Ce serait une dette de plusieurs millions. Et il faut aussi compter sur le coût d’une franchise. Ça commence à faire beaucoup d’argent. En même temps, il faut comprendre que le Titan est plus qu’un club de hockey. C’est une institution pour la Ville de Bathurst et la région. La ville et la région ne peuvent pas s’acheter tout ce que l’équipe apporte au niveau du marketing», ajoute Jacques Ouellet.

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