Une équipe de 18 athlètes du sud-est se rendra à Calgary le 18 mars pour participer à un tournoi de niveau national. - Gracieuseté
Karaté kyokushin: le N.-B. vise haut à Calgary
Le Nouveau-Brunswick est en voie de devenir une véritable puissance en karaté kyokushin à travers le Canada.
Le groupe mené par sensei Johnny LeBlanc tentera de faire honneur à cette réputation le 18 mars prochain, à l’occasion de la Calgary Cup.
Ce tournoi de niveau national regroupe plusieurs centaines d’athlètes en provenance d’une quinzaine de clubs de partout au pays.
La délégation néo-brunswickoise a remporté l’événement en 2017 et en 2018.
Le groupe de 18 karatékas comprend des athlètes de 9 à 40 ans.
Ils viennent de Memramcook, Grande-Digue, Moncton et Dieppe et ils sont tous entre la ceinture orange et la ceinture noire.
Ce sont tous et toutes des champions provinciaux dans leur catégorie respective.
«On n’est pas sorti de la province depuis la pandémie pour participer à des compétitions. Mon club a toujours été très actif avec les voyages à travers l’Amérique du Nord et même au Japon.», explique l’entraîneur Johnny LeBlanc.
«On avait l’habitude de faire quatre ou cinq voyages par année. Je n’ai jamais arrêté d’enseigner et on a fait des tournois à travers le Nouveau-Brunswick depuis 2020.»
Il ne s’en cache pas; sensei LeBlanc veut tout rafler en Alberta.
Pour y arriver, il convie ses ouailles de quatre à six séances d’entraînement par semaine.
«C’est notre but de remporter une troisième coupe. Normalement, je fais un camp d’entraînement qui dure trois mois. Mais cette fois-ci, j’ai décidé de préparer l’équipe durant quatre mois, afin de nous donner un petit avantage sur la compétition», souligne-t-il.
«Tous les élèves ont travaillé vraiment fort et ils vont mettre le paquet d’ici le tournoi pour se préparer de la bonne façon. C’est incroyable de voir à quel point ils sont en forme. Toute l’équipe sera vraiment forte», affirme celui qui dirige aussi l’équipe provinciale.
«Je dirais même qu’elle est plus forte que les deux équipes qui avaient gagné le tournoi en 2017 et 2018.»
La délégation néo-brunswickoise comprend les ceintures orange Junior Simmonds (9 ans), Mikaël Levesque (10 ans), Lex Leblanc (10 ans), Tynysha Robichaud (11 ans) et Dani Blanco (29 ans), les ceintures bleu Tristan Ouellette (15 ans) et Andy Mal (37 ans), les ceintures jaune Meka Cormier (11 ans), Cody Gallant (13 ans) et Lilianne Savoie (14 ans), les ceintures verte Rémi Barrieau (10 ans), Noah Cormier (12 ans) et André Barrieau (39 ans), les ceintures brunes Nathan Parker (13 ans), Cassandra Greene (17 ans), Cedric Greene (20 ans) et Nancy Richards (40 ans), ainsi que la ceinture noire Jérrémie Breau (17 ans).
Retour aux sources pour Jérémie Breau
Jérémie Breau conserve des souvenirs impérissables de la ville de Calgary.
C’est là que le judoka de Moncton a effectué son tout premier voyage en avion, en 2017.
C’est aussi là qu’il a pu se frotter aux meilleurs athlètes du Canada dans son groupe d’âge pour la première fois.
C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que le jeune homme de 17 ans se prépare à retourner dans l’Ouest canadien.
L’étudiant de 12e année à l’école l’Odyssée a décroché sa ceinture noire en juillet dernier.
«Je me suis entraîné pendant huit ans pour atteindre mon objectif. Le fait de finalement avoir ma ceinture noire, c’est un gros accomplissement. Et ce qui est encore mieux, c’est qu’on est deux qui l’a eu en même temps», explique-t-il.
Quand on lui parle de la ville albertaine, son visage s’illumine et le ton devient enjoué.
«C’est la première compétition où j’ai pris l’avion pour me rendre. C’était aussi mon premier tournoi national. J’ai pu affronter des adversaires de partout au Canada. C’était donc un tournoi important pour moi.»
Il avait remporté une médaille d’or dans le groupe des 11-12 ans (ceinture bleue).
«C’est un gros tournoi et un événement bien organisé. C’est toujours très plaisant d’y participer.»
Pour adopter une métaphore connue, Jérémie Bréaud débarque à Calgary le couteau entre les dents.
«Je pense encore que je peux gagner parce que la plupart des jeunes de mon âge ne s’entraînent pas depuis aussi longtemps que moi. J’ai aussi eu la chance d’avoir un bon sensei (Johnny LeBlanc) depuis que je suis jeune», avance-t-il.
«Je dois me concentrer sur ce que j’ai appris et toujours penser que je peux gagner. Dès que tu doutes, c’est là que ça va mal», ajoute le judoka acadien.
«Je dois aussi garder le moral et ne jamais lâcher la patate, comme on dit. Il n’est pas non plus question de me laisser intimider par l’apparence de mon adversaire. Une fois la compétition commencée, c’est plus au niveau mental que ça se passe.»
Il affirme qu’il sera prêt à faire face à la musique dès que l’arbitre donnera le signal aux deux combattants.
«Quand le match est commencé, ça passe aussi vite qu’un clin d’œil. C’est vraiment celui qui le veut le plus qui va gagner.»