Samuel Bourque a réalisé sa deuxième meilleure performance à vie au lancer du poids en salle avec un jet de 16m40, samedi après-midi, aux Championnats canadiens universitaires. - Gracieuseté: Fran Harris
Médaille d’argent pour Samuel Bourque
Samuel Bourque visait la troisième marche du podium dans l’épreuve du lancer du poids et il a fait encore mieux. L’Acadien de Notre-Dame a propulsé sa charge à une distance de 16m40 pour terminer la compétition avec une médaille d’argent autour du cou, samedi après-midi, aux Championnats canadiens universitaires d’athlétisme en salle présentés au Saskatoon Field House, en Saskatchewan.
Outre le fait que l’homme fort des Aigles Bleus de l’Université de Moncton affichait la forme des bons jours, Bourque a également profité des ratés du Québécois Mathieu Massé-Pelletier, du Rouge et Or de l’Université Laval.
Massé-Pelletier a même été privé d’une médaille puisque c’est son coéquipier Anthony Labbé qui a mis la main sur la breloque de bronze, à un petit centimètre de Bourque. Comme prévu, la médaille d’or est allée à l’Ontarien Mark Bujnowski, des Gryphons de Guelph, qui a complété la compétition avec un jet de 19m08.
Samuel Bourque était évidemment fort heureux de sa performance, d’autant plus que 16m40 se veut son deuxième meilleur lancer à vie, derrière son record personnel de 16m59 obtenu aux Championnats du Sport universitaire de l’Atlantique il y a un an.
«Je me suis senti bien toute la journée, affirme l’athlète de 21 ans. J’étais dans ma zone. J’aurais bien aimé battre mon record, mais c’est difficile d’aller chercher les centimètres qui manquent.»
«Souvent, la différence n’est qu’une mini-seconde dans la vitesse du mouvement ou encore un degré de hauteur. Ça ne prend pas grand-chose», explique-t-il.
Bourque s’accordera maintenant quelques jours de repos avant de prendre l’entraînement en gymnase en vue de sa saison d’été.
«Je vais prendre part à quelques compétitions dans les Maritimes, mais mon gros rendez-vous pour cet été est à Langley, en Colombie-Britannique, pour les Championnats canadiens (27 au 30 juillet)», confie Bourque.
L’autre Acadien inscrit dans l’épreuve du lancer du poids, Jarod Manuel, de Baie-Sainte-Anne, a terminé au 11e échelon avec un lancer de 14m88. Rappelons que Manuel porte les couleurs des Blues de l’Université de Toronto.
Autres résultats
Les deux autres représentants des Aigles Bleus, Max Mazerolle et Caroline Gagnon, ont pour leur part pris les 11e et 13e places dans leur discipline respective (lire encadré).
Au niveau des Néo-Brunswickois, Craig Thorne, des Gryphons de Guelph, a établi une nouvelle marque canadienne universitaire avec un chrono de 7s77 au 60m haies. Le coureur de Saint-Jean a aisément défait la compétition, alors que le Québécois Antoine Lebrun, du Vert et Or de Sherbrooke, a terminé au deuxième échelon en 8s01.
De son côté, le grand favori de l’heptathlon Ryan Evans, des Mustangs de l’Université Western, a dû abandonner après seulement quatre épreuves en raison d’une blessure survenue au 60m haies. Dans la première journée de compétition, l’athlète de Saint-Jean, qui avait pris le premier échelon au lancer du poids et la sixième place au saut en hauteur, a toutefois moins bien fait au 60m (13e) et au saut en longueur (10e).
La sauteuse Lexie Shannon, des Reds de UNB, a dû finalement se contenter de la cinquième place avec un bond de 12m14, à neuf centimètres de sa marque personnelle.
Notons par ailleurs la cinquième position de Mitchell Kean, lui aussi des Reds, au 1500m.
Le coureur de Fredericton a également pris le 10e rang au 1000m. Son coéquipier des Reds Jared Howse, lui aussi des Reds, a quant à lui terminé au neuvième échelon sur la même distance.
Au lancer du marteau, un autre athlète des Reds, Christopher Grant, de Saint-Jean, a complété la compétition du lancer du marteau en 10e place.
Quand le chiffre quatre rime avec malchance
Le chiffre quatre n’était pas du côté du spécialiste des épreuves combinées Max Mazerolle et de la sprinteuse de haies Caroline Gagnon, en fin de semaine, à Saskatoon.
Les deux vedettes des Aigles Bleus de l’Université de Moncton ont raté leur objectif par quatre centièmes de seconde. Dans le cas de Mazerolle, on peut même ajouter par quatre centimètres, tout dépendant de l’épreuve.
Mazerolle et Gagnon n’ont d’ailleurs pas caché avoir été un brin déçus dans les secondes qui ont suivi leur dernière épreuve de la saison. Ça n’aura toutefois pas duré parce qu’après réflexion, ils étaient tous deux d’avis avoir toutes les raisons du monde d’être fiers de leur week-end.
Max Mazerolle, pour un, est passé à seulement sept points d’égaler le record de l’Université de Moncton qui appartient depuis 2018 au Néo-Écossais Jean-Luc Bastarache. Ce dernier avait alors amassé 4569 points.
«C’est sûr que j’étais un peu déçu, indique l’athlète de Cocagne. La différence entre 4562 points et 4569 points, c’est un petit quatre centièmes de seconde de trop ici, ou encore un petit quatre centimètres de moins là.»
«J’ai quand même réalisé ma meilleure performance à vie puisque mon ancien record était de 4497 points. Et en plus, j’ai réussi mes meilleures performances au 60m, au saut en hauteur, au saut à la perche et au 1000m. Le record de Bastarache, je finirai bien par l’avoir. Il me reste encore deux ans pour y arriver», révèle le jeune Acadien de 20 ans.
«Je serais encore plus déçu si j’étais dans la position de Caroline, parce qu’à moins qu’elle ne décide de revenir pour une cinquième saison, il s’agissait de sa dernière compétition universitaire», ajoute Mazerolle.
Effectivement, Caroline Gagnon pourrait bien dire adieu à ses chances de briser un jour la barrière des neuf secondes au 60m haies.
Vendredi, la jeune femme de 21 ans a terminé la finale en 9s03. Rappelons que l’athlète de Moncton aspirait à réaliser un premier chrono à vie en moins de neuf secondes. Lors des derniers Championnats du SUA, elle a arrêté le chrono à exactement neuf secondes.
«J’ai tout donné, mentionne Gagnon. Je crois que la nervosité a joué un certain rôle dans tout ça. Ce n’est pas facile de courir devant une grosse foule. C’est plus difficile d’être calme en pareille situation. Je suis donc un peu déçue, mais je n’oublie pas qu’il s’agit quand même de mon deuxième meilleur temps à vie.»
Caroline Gagnon pourrait fort bien se laisser tenter de disputer une cinquième et dernière saison d’athlétisme en salle en 2023.
«En fait, tout va dépendre où je vais devoir faire mes stages. Si par exemple ça se passe à l’Hôpital Georges-Dumont, c’est sûr que je vais courir. D’ici là, je vais sûrement faire quelques compétitions cet été», souligne-t-elle.