Alors que la journée coïncidait avec son 18e anniversaire de naissance, Philippe Collette (71) a amassé deux buts et deux mentions d’aide dans le gain de 5 à 1 du Blizzard d’Edmundston, mardi. - Gracieuseté: Percy Picard
Le Blizzard d’Edmundston est venu à bout des T-Wolves grâce à sa profondeur
Le joueur le plus utile du circuit Olivier Coulombe tombe au combat? Pas de problème, Philippe Collette n’attendait que cette opportunité pour laisser parler son talent. Le meilleur gardien de la ligue Thomas Boucher voit soudainement les rondelles le défoncer comme s’il était devenu un gros fromage gruyère plein de trous? Pas de panique, Samuel LeBlanc voit les mêmes rondelles aussi faciles à arrêter que des ballons de plage.
Quand on vous dit que la profondeur est l’une des choses les plus importantes au sein d’une équipe de hockey, particulièrement dans les séries éliminatoires, le Blizzard d’Edmundston vient de nous en livrer un bel exemple dans cette série qu’il vient de remporter en six matchs contre les Timberwolves de Miramichi.
Et cette profondeur, qui n’est pas nécessairement le fruit du hasard, provient de jeunes joueurs qui ont appris à gagner au sein du programme des Flyers de Moncton, les champions en titre de la coupe Telus.
On retrouve d’ailleurs trois autres membres de cette équipe magique des Flyers avec le défenseur Jean-Philip Boudreau, ainsi que les attaquants Marco Martin et Noah Matulu. Dans un rôle plus effacé, ces trois bonshommes ont eux aussi contribué avantageusement au succès du Blizzard face aux T-Wolves. Peter Amanatidis et Evan Gass sont d’autres attaquants qui ont haussé leur jeu d’un cran (ou deux).
«Cette profondeur, c’est quelque chose que nous avons bâti tout au long de la saison, affirme l’entraîneur-chef Simon Olivier. Si tu prends notre équipe du début de la saison, nous avons effectué huit changements qui nous ont permis d’avoir autant de succès dans les 35 dernières parties de la saison régulière.»
«Nous avons également pris la peine de diminuer un peu le temps de jeu de nos joueurs de 20 ans pendant le calendrier régulier afin de donner plus de minutes à nos jeunes. Tout ça dans la perspective d’améliorer profondeur», explique Olivier.
Les arrivées de Patrick LeBlanc, un autre ancien des Flyers, Philippe Collette et Evan Gass, du côté des attaquants, de même qu’Anastasios Lazaris, Timothy St-Pierre en défensive et Thomas Boucher devant les buts ont tous eu un impact évident.
Ceci dit, le Blizzard n’a pas commencé sa série contre Miramichi de la meilleure façon. L’équipe ne jouait pas nécessairement mal, mais elle oubliait parfois de mettre un effort constant. Les ennuis de Boucher devant son filet et la blessure de Coulombe dans le troisième duel ont aussi été des éléments qui sont venus compliquer la vie du Blizzard.
Selon Mathieu Olivier, le réveil s’est fait lors du quatrième match, pourtant perdu 5 à 3.
«Nous avons complètement dominé la première période, mais les gars ont oublié de se présenter pour la deuxième et les Timberwolves en ont profité pour marquer cinq buts. Par contre, mes gars ont totalement dominé la troisième. Bref, nous avons dominé deux des trois périodes et à mes yeux nous avons donc mieux joué qu’eux. C’est dans ce match que les gars ont commencé à jouer du vrai hockey de séries», raconte Olivier.
«J’ai particulièrement aimé la façon dont les gars se sont servis de leur vitesse dans les derniers matchs, ainsi que sur la pression qu’ils ont mis sur leurs adversaires», ajoute-t-il.
Effectivement, le Blizzard s’est ensuite avéré trop fort pour les représentants de la Miramichi qu’il a défait 7 à 4 et 5 à 1.
En bref…
Les deux équipes ont inscrit l’impressionnant total de 20 buts en supériorité numérique pendant la série, 10 de chaque côté… La série a par ailleurs permis de faire la découverte d’un défenseur qui était plus méconnu jusque-là, soit le colosse Travis Badock, des Timberwolves. L’arrière de 6 pieds 3 pouces et 203 livres, qui vient tout juste de célébrer son 19e anniversaire de naissance, a amassé huit points (3-5) en six duels. En voilà un qui sera à surveiller la saison prochaine dans la LHM… Victime d’une commotion cérébrale dans le troisième match de la série, Olivier Coulombe poursuit sa convalescence. Si on ignore encore quand il sera en mesure de recommencer à patiner, Simon Olivier croit qu’il devrait normalement revenir au jeu d’ici la fin des séries éliminatoires…
Un 18e anniversaire mémorable pour Phiippe Collette
Pour ses 18 ans, Philippe Collette s’est gâté en s’offrant lui-même le plus beau cadeau, mardi. Le hockeyeur de Saint-Antoine y est allé de deux buts et deux passes pour conduire le Blizzard d’Edmundston vers une victoire de 5 à 2, envoyant du même coup les Timberwolves de Miramichi en vacances.
«J’étais prêt pour jouer ce match, révèle Collette en riant. J’ignorais cependant que j’allais obtenir autant de points. Tout ce que j’essayais fonctionnait.»
Les choses vont tellement bien pour Collette qu’il occupe le premier rang des pointeurs du Blizzard avec 10 points (5-5), à égalité avec deux autres Acadiens du comté de Kent, Alex Arsenault (2-8=10), de Saint-Charles, et Patrick LeBlanc (2-8=10), de Sainte-Marie-de-Kent.
«Tous les gars ont levé leur jeu d’un cran dans les deux dernières parties, dit-il. Nous avons joué avec plus d’intelligence. Nous étions les premiers sur la rondelle et nous sommes restés concentrés du début jusqu’à la fin. Plus tôt dans la série nous pouvions prendre l’avance 2 à 0 et nous nous mettions à croire que ce serait facile et les Timberwolves parvenaient alors à revenir dans la partie. Nous avons compris que c’était important de travailler pendant 60 minutes.»
Son bon ami Samuel LeBlanc, appelé à remplacer Thomas Boucher à mi-chemin dans la cinquième partie, a lui aussi été solide en arrêtant jusqu’ici 42 des 43 rondelles qui ont été dirigées vers lui.
«C’est important d’être toujours prêt parce que tu ne sais jamais ce qui peut arriver», mentionne le hockeyeur de Memramcook.
LeBlanc soutient qu’il ne s’est pas senti plus nerveux que d’habitude.
«Ma dernière saison avec les Flyers, particulièrement au tournoi de la coupe Telus, m’a appris à composer avec la pression. Je suis habitué à gérer le stress», mentionne-t-il.
Est-ce qu’il sera appelé à entamer la deuxième ronde des séries? Il dit n’en avoir aucune idée.
«Peu importe ce que Simon (Olivier) va décider, je vais m’assurer d’être prêt si on fait appel à moi», confie LeBlanc.
Questionné à son tour sur le sujet, l’entraîneur-chef du Blizzard dit ne pas avoir encore la réponse.
«J’ai sept nuits devant moi pour me faire une idée», rétorque Olivier en riant.
Et quelle équipe le Blizzard souhaite-t-il affronter en deuxième ronde? Les Tigres de Campbellton ou les Western Capitals de Summerside.
Si Collette et LeBlanc n’ont pas vraiment de préférence, Simon Olivier a de son côté eu cette réponse savoureuse.
«Ma mère m’a déjà dit : ‘’Qui choisit, prend pire’’, lance-t-il. Nous allons donc prendre ce qui se présentera.»