Tenu à l’écart du jeu depuis le 18 décembre 2021 en raison d’une blessure au dos qui a nécessité deux opérations, Sean Couturier se dit maintenant complètement rétabli et prêt à reprendre sa place parmi l’élite de la Ligue nationale de hockey.

Joint en fin d’avant-midi, jeudi, l’Acadien de Bathurst dit se sentir mieux que jamais.

En fait, le centre des Flyers de Philadelphie se sent tellement bien qu’il assure qu’il n’aura aucune excuse à présenter s’il ne parvient pas à redevenir le joueur qui a remporté le trophée Frank-Selke en 2019-2020.

«C’est évident que je vais avoir beaucoup à prouver au camp d’entraînement, mais j’ai pleine confiance de retrouver mon jeu d’antan, dit-il. Physiquement, je suis prêt. Évidemment, il y aura une période d’adaptation. Ça va quand même faire presque deux ans que je n’ai pas joué. Je sais très bien que les débuts risquent de ne pas être facile et ça va donc être un défi. Mais je suis convaincu que je vais jouer rapidement au niveau que j’étais.»

Couturier révèle même qu’il aurait pu très bien effectuer un retour au jeu en fin de saison dernière, mais l’organisation a finalement décidé de prolonger son absence afin de ne courir aucun risque.

«J’étais prêt à jouer. Vers la fin mars, l’équipe était toujours en position de faire les séries. Je tenais d’autant plus à revenir au jeu que je voulais prouver que j’appartenais toujours à la Ligue nationale. Et puis, ça m’aurait également permis de voir où j’en étais rendu dans ma réadaptation», raconte le hockeyeur de 30 ans.

«Sauf que lorsque l’équipe a connu une période difficile au début d’avril (séquence de sept revers d’affilée), les chances de prendre part aux séries se sont envolées. L’organisation a alors pesé le pour et le contre pour finalement prendre la décision de retarder mon retour au début de la prochaine saison», poursuit-il.

Il n’en reste pas moins que Sean Couturier a dû traverser des jours plus difficiles dans les 18 derniers mois. Surtout quand les maux de dos, qui continuaient de le tenailler, ont nécessité un retour sous le bistouri en octobre, soit huit mois seulement après la première opération.

«Je te mentirais donc si je te disais qu’il n’y a pas des moments où je demandais si ma carrière n’était pas terminée. Mentalement, ç’a été très difficile. Il y a eu plusieurs hauts et plusieurs bas. Ç’a été difficile par bout de garder le focus parce que c’était très frustrant», confie-t-il.

«Ceci dit, même si je me suis posé plein de questions, jamais je n’ai pensé abandonner. Dans les moins bons moments, je me conditionnais à garder la bonne attitude et en me disant que les choses vont aller en s’améliorant», confie-t-il.

En 721 rencontres dans la LNH, Couturier montre un dossier de 180 buts et 280 passes pour 460 points. Il a aussi amassé 10 buts et 12 mentions d’aide en 39 parties éliminatoires.

Une équipe en reconstruction

Après presque deux saisons d’absence, Sean Couturier aura besoin d’un peu de temps pour assimiler tous les changements qui ont été opérés au sein des Flyers de Philadelphie.

Plusieurs vétérans sont partis, à commencer par les Claude Giroux, Keith Yandle, Derick Brassard, Nate Thompson, Oskar Lindblom, Zack MacEwen et Martin Jones, en plus du coloré John Tortorella qui est maintenant à la barre du club avec deux adjoints, Brad Shaw et Rocky Thompson, qui n’étaient également là quand Coots a vu sa carrière être mise en veilleuse. Et c’est sans oublier que Daniel Brière est désormais le directeur général de l’équipe.

«C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de changements depuis ma blessure. Je fais maintenant partie des rares joueurs du club dans la trentaine avec Kevin Hayes, Cam Atkinson et Nicolas Deslauriers. Ça démontre à quel point les choses changent rapidement dans la Ligue nationale.»

Couturier trépigne d’impatience à l’idée de jouer avec plusieurs nouveaux joueurs. Il croit d’ailleurs que les Flyers sont en train de bâtir quelque chose de solide avec un bon noyau de jeunes.

Le gardien Carter Hart, les arrières Cam York et Emil Andrae, ainsi que les attaquants Joel Farabee, Morgan Frost, Noah Cates, Owen Tippett, Tyson Foerster, Cutter Gauthier et Bobby Brink sont parmi les jeunes autour duquel Daniel Brière veut construire les Flyers de demain.

«Les Flyers sont en reconstruction et l’équipe devrait encore se rajeunir pour la prochaine saison. Je suis excité de faire partie de cette nouvelle ère. Nous avons plusieurs bons jeunes joueurs», dit-il.

Couturier a également hâte d’être dirigé par John Tortorella.

«Ça promet d’être intéressant, lance-t-il. Je sais que c’est un entraîneur exigeant qui demande toujours le meilleur de chacun de ses joueurs.»

Quant à la présence de Daniel Brière comme directeur général, Couturier est le dernier surpris de le voir à cette position.

«Les années passent tellement vite. J’ai vécu en pension chez Daniel lors de mes deux premières saisons et nous nous amusions souvent à jouer au DG en faisant des scénarios de transactions. Daniel a toujours eu une bonne tête de hockey. Il a toujours eu un regard sur notre sport d’un point de vue business. Ça fait déjà plusieurs années qu’il gravite au sein de la direction dans plusieurs rôles et il a montré tous les échelons. Il mérite cette nomination», révèle Sean Couturier.

Avec Daniel Brière comme directeur général et Sean Couturier comme principal leader de l’équipe, les Flyers seront définitivement un club populaire dans la région de Drummondville. Rappelons que les deux joueurs ont joué leur carrière junior avec les Voltigeurs.

«Et tu oublies Ian Laperrière qui est l’entraîneur-chef de notre club-école. Ian aussi est un ancien des Voltigeurs», note avec justesse Couturier.

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