Nous aurons droit à une deuxième confrontation entre les Néo-Brunswickois Mohamed Aagab et Lee Wesselius. Les deux marathoniens seront sur la ligne de départ du marathon de l’événement Tamarack, dimanche matin dans la capitale nationale d’Ottawa.

Ce deuxième affrontement dans une épreuve de 42,2 kilomètres entre les deux vedettes provinciales de la course à pied suit celui d’octobre, à Toronto, où ils étaient parvenus chacun à courir sous la barre des 2h17.

Aagab, qui dans un premier temps avait réussi une trotte de 2h19min43, en septembre 2019 à Montréal, a cette fois-ci complété le Marathon de Toronto en 2h15min19, bon pour la huitième position au classement final.

Avec son chrono de 2h16min51, Wesselius a terminé tout juste derrière son compatriote néo-brunswickois au neuvième échelon. C’est 14 secondes de plus que sa marque personnelle de 2h16min34 réussie en novembre 2021 à Indianapolis.

Par ailleurs, pour votre information, Réjean Chiasson est le seul autre «pur-sang» dans toute l’histoire du Nouveau-Brunswick qui soit parvenu à offrir une performance de ce niveau.

L’Acadien de Tilley-Road a terminé en 2h19min54 en mai 2012, à Ottawa. Quelques mois plus tôt, en septembre 2011 à Toronto, Chiasson avait été le premier coureur dans l’histoire de la province à réussir un chrono sous la barre des 2h20.

«Je serai là dimanche, a révélé Aagab, qui dit avoir un temps hésité de prendre part à l’épreuve en raison d’une petit bobo à une jambe. Ma blessure est guérie et mon objectif est d’approcher les 2h10.»

Notons que le marathonien de Campbellton a récemment remporté les demi-marathons de Montréal et de Vancouver avec des temps respectifs de 1h05min43 et 1h06min55.

Wesselius, quant à lui, aimerait s’approcher des 2h15.

«Les entraînements ont très bien été dans les dernières semaines, indique l’athlète de River Glade, près de Salisbury. Mon objectif principal est de terminer au premier rang parmi les Canadiens. En ce moment, avec mon groupe à l’entraînement, nous courons à un rythme qui devrait me permettre de terminer aux environs de 2h15.»

«Tout va cependant dépendre de la température. C’est possible que je doive m’ajuster et penser à courir un peu plus lentement. Si c’est trop chaud, je ne crois pas que je sois en mesure de faire mieux que mon temps à Toronto en octobre», ajoute Wesselius.

Une chose est certaine, si Aagab et Wesselius espèrent terminer dans le top-10 comme ils l’ont fait à Toronto en septembre dernier, ils devront livrer la course de leur vie.

La raison est fort simple, des coureurs de la trempe de Gadisa Shumie, Abdi Ali Gelchu, Gebretsadik Abraha, Aychew Bantie et Yihunilign Adane, de l’Ethiopie, Félix Kibitok, du Kenya, Ryo Osaki, Kento Otsu et Ryoma Takeuchi, du Japon, sont tous de sérieux candidats pour compléter les 42,2 km sous la barre des 2h10.

Et c’est sans oublier l’Américain Parker Stinson, le Mexicain Jesus Esparza, de même que les Japonais Chihiro Ono, Hiroto Kanamori, Junnosuke Matsuo, Mizuki Higashi, Akihiro Kaneko, Keisuke Yokota et Tatsunori Hamasaki sont d’autres coureurs à surveiller.

Chez les Canadiens, outre Aagab et Wesselius, on y retrouve aussi le récent vainqueur du Marathon de Fredericton, Stanley Chaisson, de Charlottetown.

Au demi-marathon, il faudra garder un œil sur les Américains Sydney Gidabuday, Aidan Reed, Jason Weitzel et Ben Decker, le Japonais Taika Suzuki, et le Canadien Alexander Maxwell.

Enfin, dans l’épreuve de 10 km, qui se veut cette année le Championnat canadien, le Britanno-Colombien Cameron Levis et l’Ontarien Mohammed Ahmed retiennent particulièrement l’attention.

Chez les dames, le marathon devrait se jouer entre les Éthiopiennes Aberu Ayana Mulisa, Waganesh Mekasha et Ayantu Kumela, l’Allemande Melat Kejeta, et la Canadienne Malindi Elmore.

Au demi-marathon, l’Américaine Alyssa McElheny est la grande favorite.

Enfin, dans l’épreuve du 10 km, les Canadiennes Alison Barwick et Alexandra Hynes devraient logiquement se retrouver sur le podium, probablement sur les deux premières marches.

Un défi hors de l’ordinaire

Si le marathon, le demi-marathon et le 10 km sont les trois épreuves reines de l’événement Tamarack, ce week à Ottawa, quelques autres courses retiennent tout de même l’attention. C’est le cas, entre autres, du Défi Lumberjack, une course de 59,2 km qui combine quatre épreuves d’une distance respective de 2 km, 5 km, 10 km et 42,2 km.

Et parmi les 64 participants de ce drôle de défi, on retrouve un Acadien de Dieppe, Gabriel Long.

Le jeune costaud de 26 ans est d’ailleurs une bien étrange bibitte.

Son parcours sportif, à part quelques saisons de hockey récréatif dans ses jeunes années, se limite à des centaines d’heures à soulever des poids et des haltères dans le gymnase et un marathon, en 2021 à Charlottetown. Il avait pris le 197e échelon sur 244 participants, avec un plus que modeste chrono de 4h52mim57.

«En fin de semaine, le plan était d’abord de prendre part uniquement au marathon, s’exclame-t-il. Mes parents (Charles et Pierrette) devaient participer de leur côté au demi-marathon, mais ils ont dû finalement abandonner l’idée. C’est en consultant le site web du Tamarack que j’ai découvert qu’il y avait ce défi. Je me suis dit pourquoi pas?»

Il faut dire que Gabriel Long vient d’une famille on ne peut plus énergisante. Les deux parents, ainsi que son frère Charles-Olivier, ont eux aussi au moins un marathon derrière la cravate. De plus, la maman et le frangin ont déjà complété un Ironman. Ce que Gabriel Long a d’ailleurs l’intention de réaliser, en août, à Mont-Tremblant.

«Comme je n’ai aucune expérience dans les triathlons, je compte prendre part à quelques petites compétitions d’ici là dans les Maritimes», dit-il.

Gabriel Long tient cependant à préciser qu’il ne se lance pas des défis pour gagner des courses.

«Je fais ça parce que ça m’amuse. Je ne fais vraiment pas ça pour penser gagner. De toute façon, je sais très bien que je ne gagnerai jamais et ça ne me tente pas de faire partie de l’élite», confie le Dieppois en ricanant.

A-t-il néanmoins un chrono en tête pour le Défi Lumberjack?

«Je pense que je suis capable de compléter les quatre courses en moins de quatre heures. Je me suis beaucoup amélioré depuis le Marathon de Charlottetown», termine-t-il.

Notons par ailleurs qu’une autre Acadienne, Amila Landry-Darismé, elle aussi de Dieppe, participera de son côté au Défi Bytown qui consiste à des courses de 5 km, 10 km et 21,1 km pour un total de 36,1 km. Il s’agit de la petite amie de Gabriel Long.

Plus de 25 000 participants sont inscrits dans l’une des multiples épreuves au programme du Tamarack, dont plus d’une cinquantaine du Nouveau-Brunswick.

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